Taekwondo : A la découverte d’une athlète béninoise.

Âgée de 21 ans, Bouama Colette Natchimdjabo est une athlète internationale Béninoise de taekwondo. Depuis, près de 10 ans, elle pratique cet art martial d’origine coréenne et s’y plaît bien. Après un séjour de perfectionnement en Europe, cette Amazone est au Bénin pour se ressourcer.

Ceinture noire 3e Dan Bouama Natchimdjabo est une athlète de taekwondo international béninoise. Formée au centre sportif Okinawa Ryu de Tankpè dans l’arrondissement de Godomey, elle est aujourd’hui âgée de 21 ans et s’approche de la décennie dans la pratique de l’art martial. Pour cette jeune fille au teint noir et au sourire éclatant, le taekwondo est une passion. Elle compte atteindre le haut niveau.

Son actualité…

Partie pour l’hexagone en octobre 2022 afin de mieux se préparer et aussi participer aux compétitions dans la zone Europe, Bouama Natchimdjabo a pris part à 4 compétitions entre décembre 2022 et février 2023. Quatre compétitions pour quatre médailles, l’Amazone a confirmé sa progression. « Je suis partie en France en octobre 2022 pour m’entraîner et participer à des compétitions. En décembre 2022, j’ai participé au Wattwill Open en Suisse où j’ai eu la médaille d’argent dans la catégorie sénior dame -67 kg. En janvier dernier, j’étais en Allemagne dans un centre de perfectionnement où j’ai pu m’entraîner avec d’autres athlètes. Le mois dernier (février), j’ai participé à deux compétions ; l’Open de Liège en Belgique. J’ai fini vice-championne dans ma catégorie en suite l’Open International de Feignies en France là, j’ai terminé 3e et donc médailler de bronze. La dernière compétition à laquelle j’ai pris part avant de rentrer au Bénin, s’est tenue à Strasbourg en France. C’était l’Open international de Strasbourg, j’ai terminé vice-championne toujours dans la catégorie sénior dame -67 kg ». On dénombre donc après cette tournée européenne, 4 médailles dont 3 en argent et une en bronze. Ces compétitions, à entendre l’athlète, lui ont permis d’évaluer son niveau et de voir la marge de progression qui est la sienne. Néanmoins, lesdites performances ne lui ont pas valu des points en vue des prochains Jeux olympiques de Paris.

La progression…

Ayant bénéficié pendant 6 mois d’un programme de préparation professionnel avec des entraineurs rompus à la tache notamment les fils du grand-maître Ogoudjobi, Stanislas et Moloisé, Bouama Natchimdjabo est convaincue d’avoir connu une progression dans sa jeune carrière. « En France, je suis entrainé par les fils de grand-maître Pierre Ogoudjobi, Stanislas et Moloisé. J’ai un programme de 4 heures de travail par jour du lundi au samedi. J’ai beaucoup progressé. J’ai quitté un point pour aller vers un autre et j’ai pu rencontrer des athlètes qui étaient plus performantes que celles que je rencontre ici en Afrique donc j’ai quand même pu sortir mon jeu et me surpasser. » a-t-elle indiqué.

Des objectifs bien définis…

À 21 ans, l’athlète originaire du Nord Bénin compte briller dans les grands rendez-vous internationaux à venir. Elle fait savoir : « Mon objectif, c’est de ramener une médaille pour mon pays et cela commence déjà par les jeux africains de l’an prochain (2024). Après, j’ai aussi dans la tête la qualification pour les JO de Paris 2024. Je compte participer aux qualifications pour les jeux qui se dérouleront en février 2024. Je ferai de mon mieux pour me qualifier et après participer à d’autres compétitions pour améliorer mon niveau pour affronter les JO si je suis qualifiée. C’est un défi que j’ai envie de relever et je pense qu’avec le soutien que j’ai autour de moi et les entraîneurs que j’ai, je peux donner le meilleur de moi. Mais toujours, il ne faut pas oublier de continuer dans le travail. »

Les performances avec l’équipe nationale de taekwondo…

En équipe nationale depuis 2016, la pensionnaire du centre sportif Okinawa Ryu de Tankpè dans l’arrondissement de Godomey a participé à beaucoup de compétition où elle a glané un nombre conséquent de médailles, les dernières en date sont les médailles de bronze obtenues à l’open G2 au Niger dans la catégorie sénior -67 kg et celle en argent obtenu lors du 15e Panamai Open à Lagos au Nigeria dans la même catégorie en 2022.

Malgré les difficultés financières, l’athlète pense que le meilleur reste à venir et que le travail demeure le plus grand secret. « Je ne rencontre pas autant de difficultés dans la pratique de la discipline. J’ai ma famille qui me soutient assez et aussi des proches. Mais sur le plan des finances, ce n’est pas complètement ça. Nous ne pouvons parfois pas participer à toutes les compétitions qui se présentent à nous puisqu’il faut payer. Les voyages ça coûte aussi et malgré les efforts de la fédération, nous ne faisons pas le maximum. »

Par Firmin Kassaga

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