La récente élimination face au Mozambique a déclenché des réflexions profondes parmi les anciens footballeurs et les passionnés du sport. L’ancien international béninois, Razack Omotoyossi, a exprimé sa frustration dans une vidéo, soulignant que changer le nom de l’équipe nationale ne suffit pas pour gagner des matchs. Cette remarque a suscité une discussion animée, notamment sur les forums en ligne.
L’actuel sélectionneur de l’équipe nationale U20 Dames, Ouzérou Abdoulaye, a ajouté à cette conversation en exprimant sa préoccupation face à la frustration croissante parmi les anciens footballeurs. Il a souligné un point crucial : de nombreux anciens joueurs qui ont réalisé des exploits pour le pays ne sont plus invités à assister aux matchs actuels en raison de ce qu’on pourrait appeler une question de « classe ».
Lorsque l’on examine le passé, il est difficile d’ignorer les réalisations de ces anciens footballeurs. En 2007, une équipe béninoise a décroché une qualification mémorable à l’extérieur. Pourtant, il semble que ces héros méconnus n’aient pas eu l’opportunité d’influencer la nouvelle génération, qui tente actuellement de se qualifier pour des tournois internationaux.
La question clé qui se pose est la suivante : pourquoi ne pas tirer parti de l’expérience et de la sagesse des anciens footballeurs pour guider la nouvelle génération vers le succès ? Le football ne consiste pas seulement à dribbler et marquer des buts, mais aussi à transmettre l’histoire, les valeurs et les connaissances qui font du sport un pilier de la culture béninoise.
Il est temps de réfléchir sérieusement à la manière d’inclure les anciens footballeurs dans le développement du football au Bénin. Leur expertise peut contribuer à améliorer les performances de l’équipe nationale et à inspirer les jeunes joueurs à atteindre de nouveaux sommets.
Le Bénin a une opportunité unique de tisser un lien entre les générations, en utilisant la « corde » de l’expérience passée pour renforcer la « nouvelle » équipe nationale. Pour progresser dans le monde du football, il est essentiel de comprendre que l’histoire et le présent doivent coexister harmonieusement.
En conclusion, le message est clair : il est temps d’arrêter de sous-estimer le rôle des anciens footballeurs. Leur inclusion active dans le développement du football béninois peut être la clé du succès à l’avenir. Le football ne se joue pas uniquement sur le terrain, il se joue également dans le respect et la continuité de l’héritage sportif du pays.
Par Hounyè Mahutin Vilard